IA et production vidéo : une révolution au service des PME

En 2025, la production vidéo n’a jamais été aussi accessible, rapide… et intelligente. Grâce à l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle (IA), les petites et moyennes entreprises disposent enfin d’outils auparavant réservés aux grandes productions ou aux studios spécialisés. Mais comment cette technologie redéfinit-elle concrètement les usages dans le secteur audiovisuel ? Et surtout, comment les PME peuvent-elles en tirer parti sans sacrifier leur authenticité ?

Plongeons ensemble dans cette révolution qui ne fait que commencer.

Une nouvelle ère pour la création vidéo

Jusqu’à récemment, produire une vidéo professionnelle impliquait de longues heures de tournage, de montage et de post-production, avec des coûts difficilement absorbables pour les petites structures. Aujourd’hui, des plateformes comme Vidnoz AI ou Runway permettent de générer des vidéos dynamiques en quelques clics : sélection automatique des meilleurs plans, ajout de sous-titres multilingues, correction colorimétrique, amélioration audio… et même des doublages IA !

Un exemple frappant : certaines entreprises de formation en ligne, comme OpenClassrooms, intègrent déjà des avatars IA dans leurs vidéos pédagogiques. Résultat ? Des contenus produits à grande échelle, avec une qualité constante, adaptés à chaque profil d’apprenant. On peut même imaginer, demain, des vidéos personnalisées pour chaque client, en fonction de ses centres d’intérêt ou de son historique d’achat.

Pourquoi les PME ont tout à y gagner

L’intégration de l’IA dans la production vidéo offre trois leviers majeurs aux PME : gagner du temps, réduire les coûts et booster la qualité.

Prenons l’exemple d’une marque locale qui souhaite produire des témoignages clients pour ses réseaux sociaux. Grâce à un outil comme Descript, elle peut non seulement transcrire automatiquement les interviews, mais aussi couper les hésitations, ajuster les plans, améliorer le son et même corriger certaines phrases via l’édition textuelle de la bande-son. Le tout, sans compétences techniques avancées.

En bref :

• Moins de temps passé au montage, plus de temps pour penser sa stratégie.
• Un rendu professionnel, même avec un budget serré.
• Des contenus adaptés aux attentes de l’audience, grâce à l’analyse prédictive.

À voir : Cette vidéo de Shubham SHARMA qui illustre bien comment on peut désormais générer une vidéo professionnelle avec un avatar IA très réaliste.

Quand les grandes marques misent tout sur l’IA

Certaines grandes entreprises internationales ont déjà franchi un cap impressionnant : produire des vidéos entièrement générées par IA, sans aucune intervention humaine à l’image. C’est le cas de Coca-Cola, qui a expérimenté des publicités créées avec DALL·E et ChatGPT, mêlant génération d’images et narration IA. De son côté, Dior a publié en 2024 un court film de campagne généré uniquement avec des outils d’intelligence artificielle générative, du casting virtuel aux décors stylisés, jusqu’aux animations en motion design entièrement conçues par algorithmes.

Ces initiatives, très spectaculaires, visent avant tout à marquer les esprits et à démontrer une maîtrise technologique à forte valeur symbolique. Elles permettent aussi de faire le buzz, de générer des retombées presse et de cultiver une image de marque innovante.

Mais ce type de production n’est pas transposable tel quel aux PME. Pourquoi ?

• Budget conséquent : même si l’IA réduit certains coûts, orchestrer une campagne 100 % générée par IA à grande échelle nécessite de nombreux tests, des licences logicielles avancées et souvent le soutien d’agences spécialisées.
• Objectifs différents : une PME cherche avant tout à établir un lien humain et de proximité avec son audience. Les vidéos trop « parfaites » ou impersonnelles peuvent générer de la méfiance, voire un rejet.
• Manque d’ancrage réel : les vidéos entièrement générées peuvent sembler détachées de la réalité terrain, alors que les PME ont tout intérêt à mettre en avant leurs collaborateurs, leurs clients réels et leur histoire locale.

Autrement dit, ce que les grandes marques peuvent se permettre comme exercice de style ou de démonstration créative, les PME gagneront à le voir comme une source d’inspiration technique… mais pas comme un modèle à reproduire à l’identique.

Où intervient l’IA dans la chaîne de production ?

L’intelligence artificielle peut intervenir à chaque étape du processus :

• En préproduction : génération automatique de scripts, recommandations de formats selon la plateforme (YouTube, LinkedIn, TikTok…), création de storyboards assistés.
• En production : réglages automatisés sur les caméras, suivi de mouvement, reconnaissance faciale pour ajuster la lumière ou la mise au point.
• En postproduction : montage automatisé, retouche audio, étalonnage, motion design génératif, localisation multilingue.

Exemple : la startup française Kamua permet de recadrer automatiquement une vidéo pour différents formats (16:9, 9:16, carré), ce qui est particulièrement utile pour les entreprises qui souhaitent maximiser leur visibilité sur les réseaux sociaux.

Autre exemple : avant pour avoir une voix off en anglais dans le cadre d’un spot TV il fallait faire un casting de comédien(ne), enregistrer en studio, payer des droits de diffusion etc. Maintenant on peut en quelques clics faire des tests, enregistrer des versions alternatives réalistes avec différentes intentions ou tonalité, et tout ça à moindre frais. Est-ce la mort du métier de doubleur ? On ne l’espère pas mais c’est en tout cas un gros changement.

Les limites à ne pas ignorer

Toute révolution a ses zones d’ombre. L’IA dans la production vidéo n’échappe pas à la règle.

• Risque de standardisation : trop d’automatisation peut gommer la singularité d’une marque.
• Propriété intellectuelle floue : qui détient les droits d’une vidéo générée par une IA ?
• Biais algorithmiques : certains outils peuvent reproduire des stéréotypes ou mal interpréter des intentions créatives.
• Perte d’émotion : les avatars IA, aussi réalistes soient-ils, n’égaleront jamais la sincérité d’un vrai témoignage client.

Il est donc crucial d’adopter une approche hybride : tirer profit des technologies, sans perdre de vue l’importance du regard humain et de la narration authentique.

Comment intégrer l’IA dans sa stratégie vidéo quand on est une PME ?

Voici une démarche progressive, pensée pour les structures à taille humaine :

1. Identifiez vos points de friction actuels : Est-ce le temps de montage ? Le manque de ressources pour les sous-titres ? L’adaptation aux réseaux ?
2. Testez un outil sur un projet pilote : par exemple, utilisez Runway pour automatiser un montage court de type “snack content”.
3. Formez vos équipes, même brièvement : une heure de prise en main suffit souvent pour débloquer de nouveaux usages.
4. Mesurez les résultats : comparez le temps gagné, le coût économisé, l’impact sur l’engagement.
5. Équilibrez automatisation et storytelling : gardez une touche humaine dans la direction artistique, même si les mains sont guidées par des algorithmes.

Si vous êtes une PME du secteur artisanat ou services, la combinaison d’un tournage authentique avec des outils IA pour le montage peut vous offrir une vidéo pro en moins de 48h, à un coût très accessible.

Et demain, quel avenir pour la vidéo corporate avec l’IA ?

L’avenir de la production vidéo corporate, notamment pour les PME, s’annonce profondément transformé par l’intelligence artificielle. On peut imaginer d’ici quelques années des plateformes capables de créer des campagnes entières à la volée : script, visuels, animation, musique, voix-off… Tout serait généré à partir d’un simple brief, avec des ajustements automatiques en fonction de la cible ou du canal de diffusion.

Cela ne signifie pas pour autant la disparition du vidéaste. Au contraire, son rôle évolue : il devient chef d’orchestre d’outils IA, garant de la cohérence, de l’émotion, du sens. C’est lui qui saura marier intelligemment la technologie et la narration, qui choisira de montrer un vrai visage plutôt qu’un avatar, une voix tremblante plutôt qu’un clone vocal.

Pour les vidéastes travaillant avec des PME, l’IA est une opportunité d’élargir leur offre, d’aller plus vite, de proposer des contenus plus variés, tout en conservant cette dimension humaine si précieuse. Ceux qui sauront intégrer l’IA sans renier leur sens du cadre, de l’image et du storytelling auront un vrai avantage.

Le défi n’est donc pas de résister à l’IA, mais de l’adopter avec discernement, comme un levier d’amplification au service de la créativité et de l’authenticité.

Voici d’ailleurs une présentation de fonctionnalités facilitant le montage pour les vidéastes en herbe que cela intéresserait. Ce n’est pas forcément adressé aux professionnels mais la solution offerte par Filmora et présenté par Johan est tout de même intéressante à découvrir !

En résumé

L’intelligence artificielle n’est pas une menace pour la créativité des PME. Au contraire, c’est une boîte à outils puissante, qui libère du temps, de l’énergie et des moyens pour se concentrer sur l’essentiel : raconter des histoires, toucher son public, faire grandir sa marque.

En 2025, les entreprises qui sauront tirer parti de l’IA tout en gardant leur personnalité auront une longueur d’avance. Il ne s’agit pas de remplacer l’humain, mais de l’augmenter.

FAQ sur l’IA comme outil d’aide à la production des PME

Q1. Qu’est-ce que l’IA en production vidéo ?

C’est l’utilisation d’algorithmes pour automatiser ou améliorer certaines étapes de création vidéo : montage, sous-titrage, personnalisation, etc.

Q2. Est-ce accessible aux petites entreprises ?

Oui. De nombreuses solutions sont aujourd’hui abordables, souvent basées sur des abonnements mensuels, avec une prise en main simplifiée.

Q3. Peut-on vraiment obtenir un rendu professionnel avec l’IA ?

Absolument. Des outils comme Pictory ou Wisecut permettent de créer des vidéos au rendu propre, surtout pour les formats courts.

Q4. Est-ce que cela remplace complètement un monteur ?

Non. L’IA peut assister, mais elle ne remplace pas l’œil créatif et stratégique d’un professionnel. C’est un complément.

Q5. Quels sont les risques à éviter ?

La déshumanisation du message, l’usage abusif d’avatars, ou une dépendance excessive qui nuirait à l’originalité de vos contenus.

Q6. Par où commencer si je veux tester ?

Essayez un outil comme Descript, Submagic ou RunwayML, même en version gratuite, sur un projet interne simple (teaser, annonce, FAQ client…).